Cette cueillette d’Irène Caron m’inspire la patience. Patience partagée entre mère et fille. Patience enseignée spontanément par la nature et ses fruits qui mûrissent tranquillement jusqu’à maturité.
« Impatiente », un trait de caractère dont je ne réalisais pas ce qu’il sous-entendait. Il était admis par la société autour de moi, parfois même associé à la performance et l’efficacité, et donc valorisé. Je réalise petit à petit que dès que je suis en action dans le but d’accomplir un objectif, je m’impatiente. Dès que je suis en attente de résultats, et vite, je ne suis plus dans une posture tranquille.
La maternité, comme d’autres expériences intenses de la vie, nous permet de faire face à notre rapport au temps. Bien accompagnées, on peut s’inviter à rentrer dans le processus. Laisser la nature faire son travail sur ces 9 mois dont elle a besoin pour faire venir son bébé à point ! Quel soulagement dans les phases où c’est possible !
Chercher à optimiser son temps, à combler les trous « vides » partout est devenue une activité mentale très prenante, et les nouvelles technologies nos coachs performants. Notre temps libre est un marché de dingue ! Et ça créé quelque chose de désagréable.
Cette souffrance qui naît de la différence inévitable entre objectifs et réalité.
Je comprends seulement aujourd’hui que, pour moi, patience n’est pas synonyme d’inaction et faiblesse. Mais d’action consciente, tranquille. Là maintenant, ce corps, cette réalité, tout est là. Le yoga, comme d’autres outils de connaissance et pleine conscience, nous met face à nos mécanismes, dans un corps qui invite la santé sous tous ses aspects. Couplé à la méditation, le temps se dilate plus régulièrement, et la tranquillité a plus de place.
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